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A Choisy-le-Roi, Brownfields lance un 4e ÉcoParc, placé sous le signe de la multimodalité.

Entretien

Nous l’avions annoncé : en 2025, Brownfields dépassera le million de m2 développés en parcs d’activités. Le projet d’ÉcoParc Axfactory de Choisy-le-Roi va ajouter ses 36 500 m2 au compteur. Mais si la quantité compte, ce sont surtout les qualités du projet qui retiennent l’attention. Lara Le Blainvaux, Directrice des Opérations Activités chez Brownfields, les a dévoilées au SIMI 2024 aux côtés de Guillaume Ledieu, directeur associé d’Axdev et nous les présente dans cet interview.

EcoParc Axfactory

Vous lancez l’ÉcoParc Axfactory à Choisy-le-Roi. Quelles sont les grandes lignes du projet ?

Lara Le Blainvaux : Ce parc d’activités artisanales et industrielles à destination des PME/PMI prévoit 36 500 m2 de surface de plancher. Il s’inscrit sur le site de l’ancienne usine Renault de Choisy-le-Roi et Villeneuve-Saint-Georges. Développé en partenariat avec Axtom, ce projet a pour vocation d’accueillir à terme plus de 780 emplois. Sa programmation a été le fruit d’un long processus d’échanges entre Renault et les collectivités, afin de répondre pleinement aux besoins des acteurs économiques et du territoire.

Vous l’avez présenté lors du salon du SIMI 2024. En quoi est-il emblématique ?

LLB : Oui, nous l’avons présenté suite à l’invitation de l’EPT Grand Orly Seine Bièvre et de son Président Michel Leprêtre, qui ont eu la gentillesse de nous accueillir sur leur stand. C’est un projet emblématique à double titre :

  • Pour ce territoire labellisé « Territoire d’Industrie », il montre une volonté forte de réindustrialisation, de maintien et d’accompagnement des activités productives, génératrices d’emplois locaux ;
  • Pour Brownfields, c’est un parfait exemple de notre savoir-faire en réhabilitation et redéveloppement de friches industrielles. C’est une friche polluée, totalement artificialisée. Elle illustre notre expertise en transfert de la responsabilité environnementale par la procédure de Tiers Demandeur, en développement de parcs d’activités et notre capacité financière, avec notamment une durée importante de portage puisque les premières livraisons sont prévues en 2028.

La mobilité douce et multimodalité sont des points forts du programme…

LLB : Oui, il y a une vraie ambition de décarboner les flux à long terme avec la possibilité d’exploiter le fleuve et le rail. Nous construisons pour l’avenir et voulons rendre possibles dès maintenant tous les choix des futurs utilisateurs. Des discussions sont entamées avec les parties prenantes pour que le fret ferroviaire ou fluvial puisse être développé pour les entreprises qui s’y installent. Bien sûr, les mobilités douces sont encouragées (notamment avec la proximité de la Seine qui est aussi un axe de déplacement piéton et le parc interdépartemental). Par ailleurs, la situation privilégiée du site en Ile-de-France permet aux entreprises d’envisager des flottes de véhicules totalement électriques.

Après Hoerdt et Le Blanc-Mesnil, est-ce la politique de Brownfields de préserver l’esprit des lieux, notamment par des éléments historiques ?

LLB : Il s’agit d’une demande de la ville, qui souhaitait conserver les façades de cette ancienne usine. Mais c’est effectivement notre philosophie de construire en réemployant des éléments emblématiques des lieux, car ils participent d’un paysage et d’une histoire pour les anciens employés et riverains. Nous allons donc plus loin en redéveloppant des surfaces au sein de l’ancienne halle centrale. La cohérence du projet n’en est que meilleure. Comme c’est aussi le cas sur l’ÉcoParc Basse Zorn à Hoerdt, le bâtiment historique sera ainsi un lieu partagé accueillant des services, de la restauration, une salle de sport…

Vous êtes un « opérateur à artificialisation négative ». Quelle surface sera renaturée sur ce site ?

LLB : Sur les 10 hectares, environ 30% seront désartificialisés. Mais là encore, nous allons plus loin que notre mission de renaturation. Nous utiliserons les indicateurs de l’indice IBL (Indice de Biodiversité Local) mis en place par la CDC Biodiversité. Sans être règlementaire, c’est un outil qui permet d’évaluer l’impact local du projet de manière beaucoup plus fine et donc de fixer des objectifs plus précis et ambitieux pour la biodiversité.

L’ÉcoParc aura une forte valeur ajoutée pour les salariés du lieu. Les riverains seront également positivement impactés…

LLB : Contrairement à de nombreux parcs d’activités ou même à l’ancienne usine Renault qui vivait en vase clos, l’ÉcoParc Axfactory est pensé comme un lieu ouvert, intégré à la vie de la ville. En prise directe avec le parc interdépartemental, le projet va faciliter l’accès aux berges de Seine. Cela crée un nouveau point d’accès sur le GR2, qui emprunte le chemin de halage. De plus, le pôle de services sera ouvert au public. C’est clairement un parc d’activités à l’échelle humaine, ouvert sur la cité.

C’est votre première collaboration avec Axtom. Quel est le rôle de chacun ?

LLB : Nos champs d’intervention sont complémentaires et la collaboration se passe très bien. Axtom a été à l’origine du projet en remportant le concours lancé par Renault. Nous sommes leur partenaire avec le fonds Brownfields 4, qui nous permet d’assurer le portage à long terme que nécessite le projet. Nous gérons notamment toute la remédiation du site et donc la procédure de Tiers Demandeur. L’aménagement est assuré conjointement et la construction et la commercialisation seront assurés par Axtom.

Choisy-le-Roi est votre première implantation en IDF. C’est le début d’une longue série ?

LLB : Pour l’Ile-de-France, oui puisque nous développons un autre ÉcoParc de 50 000 m2 de SDP à Vernouillet, dans les Yvelines, en bordure de Seine également. Pour le reste de la France, la série est déjà très longue puisque nous en sommes à 850 000 m2 développés, principalement dans l’Est de la France. Mais nous avons également des opérations en cours à Marseille ou au Havre.