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Brownfields lance son 4e fonds d’investissement. Il sera à impact !

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Jeudi 20 octobre, Brownfields organisait sa traditionnelle journée des investisseurs. C’était le moment idéal pour leur annoncer la création de son 4ème fonds d’investissement. Et, pour une entreprise qui a fait de la renaturation de la ville sa mission, choisir de le soumettre à l’article 9 de SFDR était une évidence. Patrick Viterbo et Yann Doublier nous expliquent les spécificités et les objectifs de ce fonds à impact.

Un 4e fonds, pourquoi ? Comment ?

Patrick Viterbo : depuis nos débuts en 2006, nous avons toujours travaillé avec des fonds d’investissement successifs. C’est très important pour nous d’avoir une grande capacité financière parce que la transformation d’une friche est une opération longue, couteuse. Donc avoir cette ressource financière importante, c’est fondamental pour notre modèle. Nous avons eu en 2014 le fonds Brownfields 2 avec 110 millions. Nous finissons d’investir le fonds Brownfields 3, qui a démarré en 2017, avec 250 millions et j’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui que le fonds Brownfields 4 est officiellement créé. Il prendra le relais à partir de début 2023.

Nous retrouvons dans ces fonds nos investisseurs historiques que je tiens à, remercier de leur fidélité et de leur soutien. Ils viennent chez nous à la fois pour l’impact pour les collectivités du redéveloppement des friches et pour une performance financière de qualité. Il y a parmi ces investisseurs, depuis le début, la Banque de Territoires de la Caisse des Dépôts, qui est un des piliers de notre activité, et puis une vingtaine d’autres investisseurs, qui sont des grands institutionnels français ou belges, puisque nous travaillons également en Belgique.

Nous avons toujours eu l’environnement au cœur de notre activité. Le fonds 4 fera de ce point de vue plus que les fond précédents puisqu’il sera officiellement un fonds à impact.

Qu’est-ce qu’un fonds à impact ?

Patrick Viterbo : un fonds à impact est maintenant défini par la réglementation. Il y a 3 catégories. Ceux qui ne se préoccupent pas du tout de l’environnement dans leur politique d’investissement. Ceux qui le prennent en compte pour faire leur choix. La dernière catégorie, l’article 9, celle où nous nous plaçons, est celle qui retient des indicateurs non financiers au même titre que les indicateurs de performance financière. Vous pensez bien que, compte tenu de notre activité, nous avons toujours suivi des indicateurs environnementaux, mais là, nous allons nous engager sur des objectifs. Je prends un exemple. Quand on transforme une friche, on prend des sites qui sont en général totalement artificialisés, lourdement pollués, souvent amiantés. Le résultat de notre action, c’est de les dépolluer et de ramener de la nature sur ces sites, à travers des espaces de pleine terre, des toitures végétalisées… Nous mesurons maintenant ces impacts dans le cadre du fonds 4 et nous allons nous engager à créer plus de 80 hectares d’espaces naturels végétalisés dans le cadre de nos projets.

Comment les projets sont-ils sélectionnés ?

Yann Doublier : Nous avons la chance d’avoir des industriels qui nous font confiance depuis de longues années comme Engie ou Total… Des grands distributeurs comme Leclerc par exemple. Nous avons aussi Novartis qui nous fait confiance depuis quelques années. Des aménageurs et des villes viennent également nous chercher pour gommer et cicatriser une verrue en ville. Cette matière première est fondamentale pour nous afin de maintenir nos objectifs de création nette d’espaces naturels. Nous sommes probablement aujourd’hui le seul opérateur significatif qui peut se réclamer de réaliser de l’artificialisation négative.

Quelles programmation pour les futures opérations ? 

Yann Doublier : Le sujet de la programmation dépend éminemment de la matière première que nous avons. Nous ne sommes pas un opérateur qui décline un produit bien maitrisé au travers du territoire. Nous prenons une friche et, en fonction de sa situation dans la ville, dans l’agglomération et sur le territoire, nous décidons avec les élus de la programmation idoine. C’est pour cela que nous avons développé au sein de nos équipes un certain nombre de compétences : activités, tertiaire avec bureaux, hôtellerie et commerces, logements. Nous avons également développé un fort savoir-faire sur les résidences gérées parce que l’on sait que, dans de multiples territoires, ces unités d’hébergement sont accompagnées de services et rayonnent à l’échelle du territoire.

Quels sont les objectifs du fonds 4 ?

Yann Doublier : Nous allons prendre comme référence le fonds 3. Nous devrions pouvoir décliner des chiffres équivalents. Nous avons réalisé sur le fonds 3, 14 000 logements, 220 000 m2 de locaux tertiaires (activités et bureaux) et une quinzaine de résidences gérées. Le fond 4 sera à peu près dans la même veine.

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