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Brownfields tient ses objectifs 2023 et poursuit sa croissance en 2024.

Entretien

Patrick Viterbo, Président, et Yann Doublier, Directeur Général, l’avaient annoncé en janvier dernier : dans une conjoncture défavorable, Brownfields poursuivra la croissance de son activité ! Le pari a-t-il été tenu malgré une année « compliquée » pour les acteurs de l’aménagement et de l’immobilier ? Quels sont les ambitions de Brownfields en 2024 dans ce contexte macro-économique incertain ? Voici leurs réponses.

Vous avez maintenu des objectifs ambitieux pour 2023 alors que les ventes de logements continuaient de chuter en France. Ces objectifs sont-ils tenus ?

Yann Doublier : Oui, nous avons commercialisé plus de 2 000 logements et 60 000 m2 de locaux productifs l’année dernière. En nous focalisant sur l’accession abordable via la TVA réduite et les prix maîtrisés, nous avons connu des rythmes de vente de logements soutenus. 

Nos projets du Blanc-Mesnil, de Marseille et de Colombes en sont d’excellentes illustrations avec plus de 200 réservations aux particuliers effectuées sur ces 3 projets en 2023.

Pour l’immobilier productif, c’est un peu le même schéma puisque nous sommes majoritairement positionnés sur la réalisation de parcs d’activités qui, contrairement aux bureaux, restent un marché dynamique. A titre d’exemple, après l’achèvement en 2023 des 85 hectares de l’Ecoparc Rhénan, à côté de Strasbourg, nous avons mis en commercialisation à proximité immédiate l’Ecoparc Basse Zorn (Reconversion d’un Ancien Hôpital Psychiatrique de 40 Ha), pour répondre à la forte demande des entreprises. 60% des surfaces ont été réservées dans l’exercice.

Au-delà de votre positionnement, comment expliquez-vous cette dynamique commerciale, qui va à l'encontre des tendances du marché ?

Patrick Viterbo : Nous avons la chance d’avoir un business model parfaitement adapté aux besoins actuels du marché et aux nouvelles exigences environnementales de notre filière. Ce business model, qui est centré sur la reconversion de sites obsolètes, nous donne une capacité de production à des prix de revient inférieurs d’environ 15% par rapport au marché et nous permet de rester en adéquation avec la capacité d’emprunt de nos clients. Il repose sur trois éléments.

Tout d’abord, nous disposons d’importants fonds propres, ce qui nous permet d’investir en amont de la chaine de valeur et de porter les fonciers sur le moyen terme. Nous sommes moins soumis à la contrainte calendaire, qui peut être très handicapante dans un cycle baissier comme c’est le cas en ce moment. 

Le deuxième élément est notre expertise environnementale. Là encore, nous pouvons appréhender des sites fortement pénalisés, avec les bonnes expertises et les bons outils pour générer du foncier à bâtir économiquement viable.

Enfin, troisième élément, nous n’hésitons pas à nous engager dans des projets d'aménagements qui nous imposent d’importants délais de montage mais génèrent de la récurrence et, de par leur taille, permettent des économies d’échelles significatives.

Pour 2024, quels sont vos objectifs ?

Y.D : Confortés par la pertinence de notre modèle économique, nous restons dans cette dynamique de montée en puissance avec plus de 2 500 nouveaux logements à commercialiser et 100 000 m2 de locaux productifs en 2024.

En parallèle, nous étofferons encore notre réservoir foncier. A ce jour, nous maîtrisons un potentiel de 12 000 logements et 500 000 m2 de locaux productifs, que nous allons produire dans les 4/5 ans à venir. Nous poursuivrons donc notre sourcing de reconversion de friches en quartiers à destination des primo-accédants et des parcs d’activités pour PME/PMI. Nous nous engagerons également dans la reconversion de bureaux obsolètes, enjeu majeur de notre point de vue, des prochaines années.

Toujours dans une démarche de zéro artificialisation nette ?

P.V : Absolument et même plus puisque nous sommes un opérateur à artificialisation négative. En 2023, nous avons reconverti 70 hectares supplémentaires de friches urbaines. Concernant les espaces naturels non consommés, nous aurons certainement dépassé les 1000 hectares en 2024.

Nos Fonds de Développement sont désormais classés Article 9 au titre de la réglementation SFDR, pour renforcer la visibilité de notre stratégie d’investissement à impact positif.

Ce classement, le plus ambitieux existant en matière environnementale, traduit fidèlement notre trajectoire et notre volonté de contribuer à la transition écologique.