Le défi de l’acceptabilité… Et du raisonné.
Peut-être vous souvenez-vous du projet Erosia et de ses tours jumelles de 111 000 m2 de SdP ? Avec leurs 235 mètres, elles étaient préférées à un projet encore plus ambitieux de 275 m de hauteur, signé Enzo Piano. Trop hautes et trop contestées, elles sont abandonnées…, pour un autre programme de 4 tours de plus de 50 mètres. Là encore, les riverains s’y opposent. Car n’oublions pas que ce site en bord de Seine, s’il est dans un quartier majoritairement tertiaire, est aussi en bordure d’un centre-ville où les habitants sont très impliqués. En achetant le bâtiment en 2019, Brownfields et son partenaire Vinci Immobilier ont fait le choix de la concertation et du dialogue avec les parties prenantes, Mairie, riverains, ABF… Plus question de démesure. Place à la taille humaine. Alors que celui du dernier propriétaire prévoyait 33 000 m2 de SdP, le projet de Brownfields ne dépassera pas les 25 000. Il sera moins haut que le bâtiment existant ! La création d’une sente piétonne et la végétalisation de 80 % de la surface d’un terrain qui était entièrement imperméabilisé sont d’autres d’actes à impact positif pour la ville et l’environnement. Aujourd’hui, le PC est obtenu et purgé. Après 20 ans de sommeil, le 33 quai Gallieni va reprendre vie.
Le défi de la technique, de la dépollution et du recyclage.
Le bâtiment existant est l’archétype des constructions des années 70, et de ses matériaux. Il implique un volet déconstruction non négligeable. D’ailleurs, le chantier de désamiantage qui s’amorce sera le plus important d’Ile-de-France, avec un budget alloué de plusieurs millions d’euros. Expert reconnu en transformation de sites pollués, Brownfields veut aussi faire preuve d’exemplarité en termes d’utilisation de ressources et d’impact carbone. La ferraille sera recyclée en sidérurgie et une grande partie des 40 000 tonnes de béton sera concassée et réutilisée en granulats. Notons également la conservation de l’infrastructure existante, qui contribue à la bonne économie du projet. En zone inondable, la prise en compte des 3 niveaux de sous-sol entièrement cuvelés dans la conception du plan masse est un atout non négligeable.
Le défi de l’équilibre programmatique et des nouveaux usages.
Du fait de son importance et sa situation, le projet a la capacité de contribuer au parcours résidentiel de la ville, dont le marché est très tendu. Ainsi, la programmation proposée par Brownfields tient compte des besoins de la commune mais aussi de son identité et des nouveaux usages. Elle comporte 247 logements, un hôtel 4 étoiles de 107 chambres, une résidence en co-living, une crèche et des commerces en pied d’immeuble. Et, avec l’ouverture d’une sente piétonne, la réalisation permettra d’ouvrir d’avantage les quais sur le centre-ville.
Parmi les logements, une partie sera cédée à CDC habitat pour y faire des appartements à loyer abordable à destination des jeunes familles suresnoises. 18 appartements seront réalisés comme des maisons jumelées contemporaines, dans le même esprit que le célèbre « village suisse » voisin. Bien sûr, les appartements en accession répondent aux critères de qualité de vie d’aujourd’hui puisque tous disposent d’une surface extérieure. Brownfields a également conçu de nombreux plans en duplex, avec séjour cathédrale.
Une résidence en co-living, première de ce genre à Suresnes, s’adressera aux jeunes actifs souhaitant expérimenter, de nouveaux usages, centrés sur la communauté et les services.
Un hôtel 4 étoiles, avec roof top et piscine sur le toit, offrira des vues exceptionnelles sur Paris et La Défense. Enfin, une crèche et des commerces animeront le rez-de-chaussée et la vie de quartier.
Économie du projet, programmation innovante, qualité des plans, gestion de la dépollution… Là encore, le modèle intégré de Brownfields montre toute sa pertinence et sa capacité d’innovation. Rendez-vous à la livraison ?