Deux ans pour comprendre, imaginer, dépolluer et démolir
Pour l’ensemble des EcoParcs développés, Brownfields veille toujours à respecter l’esprit des lieux et préserver les éléments le plus remarquables. Celui des Aygalades ne déroge pas à la règle. Car le site de l’usine Saint-Louis a ses spécificités, à commencer par sa localisation. Au cœur du XVe arrondissement, entre port et grands axes routiers, ce terrain de 10 hectares est à la croisée d’espaces résidentiels et productifs mais aussi d’un espace boisé classé. Le projet d’EcoParc prend naturellement en compte ces trois paramètres.
Le caractère patrimonial du lieu est donc soigneusement préservé, entre le magnifique mur d’enceinte sur la rue de Lyon et le bâtiment d’accueil, tous deux construits en moellons calcaires, typiques de Marseille.
Son voisinage avec le ruisseau des Aygalades lui confère un rôle dans la préservation de la biodiversité locale. L’EcoParc est donc destiné à être partiellement désimperméabilisé. Un hectare sera renaturé et sanctuarisé, en parfaite adéquation avec la mission de Brownfields.
Enfin, sa vocation économique est confortée. L’activité sucrière est maintenue sur 6 000 m2, pérennisant ainsi un outil productif existant pour la fabrication de sucre liquide. Sur la moitié Nord du site, une cité du cinéma « Les Studios de la Méditerranée » va voir le jour avec ses lieux de tournage, de formation, de fabrication de décor. Là encore, les bâtiments existants seront conservés et réhabilités, limitant l’impact carbone de la construction. A l’est de ces studios, il est prévu la construction d’un data center, en partie dédié aux besoins de calculs et de stockage de la postproduction.
Pour le reste du site, au sud, il est prévu la construction d’un hôtel d’activités urbaine sur deux niveaux développant une surface de 15 000 m2, auquel se rajoutera après réhabilitation du bâtiment d’accueil historique, 1 500 m2 de locaux destinés à la formation aux métiers du BTP. La construction d’un immeuble de bureaux pour 4500 m2 est aussi prévu sur l’un des lots.
Un chantier bien mené… en zone urbaine
Qui dit dépollution/démolition dit souvent ballet de camions. Il y a eu, mais pas autant qu’anticipés par les riverains. Déjà, le volume de terres polluées excavées reste faible par rapport à la taille du site (seulement 251 tonnes pour 10 ha), preuve de sous-sols peu pollués. Mais c’est sur le volet démolition que Brownfields a pu montrer son expertise en la matière. En effet, la configuration du site a permis de revaloriser une grande partie des déchets de démolition directement sur le site, soit plus de 9000 tonnes. Ceux-ci seront très utiles aux opérations de viabilisation… qui s’apprêtent à démarrer.